Passé le tableau de financement de l’année N, les onglets suivants du document de l’EPRD concernent d’avantage la prospective. Il s’agit de vérifier la soutenabilité de la gestion, particulièrement, par rapport aux engagements du CPOM sur la base des propositions budgétaires de l’année N.
Dans la préparation de l’EPRD de N, le gestionnaire dispose après la construction de son plan de financement de toutes les hypothèses nécessaires pour calculer le résultat escompté de l’exercice et par suite, il peut envisager de le projeter sur les années suivantes afin de vérifier la compatibilité de ces hypothèses avec les engagements pris au CPOM
Les résultats prévisionnels pluriannuels
Cette partie prospective (présentée au 5.2.2.1.2) débute logiquement par un compte de résultat prévisionnel pour les 6 années suivants N afin de déterminer un résultat comptable prévisionnel pour chacune des années de la période.
Le compte de résultats est basé sur l’EPRD synthétique de N c’est-à-dire qu’il regroupe tous les comptes de résultats compris dans l’EPRD.
Les modalités d’évolution pour chacune des années peuvent être plus ou moins précises, par exemple s’il s’agit de dotations aux amortissements la prévision peut être assez fiable comme pour les charges financières (intérêts des emprunts), les évolutions concernant la masse salariale peuvent aussi être relativement maitrisée notamment en matière de GVT.
Quoiqu’il en soit, l’ensemble des hypothèses d’évolution des charges et des produits doit être clairement exprimé dans le rapport financier joint à l’EPRD.
Ce compte de résultat prévisionnel du plan global de financement pluriannuel permet de déterminer pour chaque année le résultat comptable prévisionnel (lignes 38 résultat excédentaire ou ligne 73 résultat déficitaire) porte d’entrée du calcul de la capacité d’autofinancement.
Le plan global de financement pluriannuel
Le plan global de financement pluriannuel doit s’appuyer sur le PPI (plan pluri annuel d’investissement). Les deux documents se complètent, l’un, le PPI est plus technique, il doit donner des éléments de compréhension de la stratégie d’investissement, l’autre le PGFP donne les conséquences financières de ces investissements dans le cadre des hypothèses de gestion décrites principalement dans les comptes de résultats prévisionnels.
Le résultat comptable des différents exercices
Les résultats prévisionnels sont repris en haut (lignes 5 à 24) du tableau suivant intitulé : « plan global de financement pluriannuel ».
La capacité d’autofinancement des différents exercices
A la suite de ce premier élément déterminant le résultat comptable, comme pour la partie annuelle de l’EPRD, un second tableau permet le calcul de la capacité d’autofinancement (CAF), il occupe les lignes 26 à 44 de la maquette CNSA.
Le fonds de roulement à la fin des différents exercices
Le calcul du fonds de roulement fait l’objet du tableau suivant. Il est divisé en fonds de roulement d’investissement (lignes 47 à 76) et fonds de roulement d’exploitation (lignes 77 à 90).
Ce tableau vise à établir les fonds de roulement cumulé à la fin de l’exercice aussi bien pour l’investissement que pour l’exploitation. Il donne donc une situation finale des fonds de roulement à l’issue de chacun des exercices.
Cette dernière situation est explicitée dans le tableau suivant qui vise à déterminer le fonds de roulement net global (lignes 92 à 94) à la fin de l’exercice.
Schéma de l’évolution du fonds de roulement d’investissement
Besoin de fonds de roulement, trésorerie, liquidités
Ce dernier tableau (lignes 97 à 114) permet de passer du besoin de fonds de roulement et de sa variation au cours de l’exercice aux liquidités disponibles en fin de période.
Le fonds de roulement de la période
Ce dernier onglet de l’EPRD opérationnel avant les tableaux informatifs, notamment les ratios financiers, permet de décomposer le fonds de roulement et le besoin de fonds de roulement.
Il établit d’abord de la ligne 6 à la ligne 38 le fonds de roulement net global. Puis de la ligne 39 à la ligne 62 est établi le besoin en fonds de roulement et l’état de la trésorerie.